Dans un coin isolé

Après avoir quitté le Salon, Daddy s'est enfoncé seul dans les couloirs, en direction des quartiers scellés. Il avance lentement, et prudemment, son gros livre de cuir usé toujours à la main.

Les nombreux objets religieux entassés dans les poches accompagnent son déplacement par de léger tintement. Christopher habitué à cette douce mélodie ne s'en préoccupe plus depuis bien longtemps.

Le pasteur est persuadé que la source du problème se trouve par ici, et si ce n'est pas le cas, c'est un bon prétexte pour essayer d'ouvrir la porte de la bibliothèque. Tous ces ouvrages attendent sûrement un bon lecteur.

Couloir

[Bon... Après avoir constaté que le couloir n'était pas un point de chute. Après avoir relu 10 fois la liste des différentes salles du BPRD. Après être retombée toujours sur ce secteur en me disant "et oui, évidemment, forcément, sûr, certain, sans aucun doute" et j'en passe, j'ai fini par céder à mes pulsions honteuses. C'est donc sur la pointe des pieds, et avec l'aimable autorisation de Chris, qui a gentillement accepté que je lui colle aux fesses, que je rejoins ce post. Merci Daddy ! ^ ^]

Emportée par le chaos ambiant, Joyce fini par abandonner tout espoir de trouver un dirigeant responsable dans cette panique générale. Bousculée, entraînée malgré elle à travers les couloirs, elle fini par s'extirper à grand peine du flot agité des agents courant en tous sens, pour finalement se réfugier dans un corridor un peu plus calme. Le souffle court, la gorge sèche, elle resta plaquée contre le mur durant quelques secondes, le temps de retrouver son calme. Elle n'avait jamais vu une telle frénésie au sein du BPRD... Certes, elle n'était pas là depuis longtemps, mais tout de même...

Tiraillant nerveusement sur le bas de son sweat du bout de ses longs doigts pâles, elle fini par reprendre son avancée, progressant prudemment dans ce secteur qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter. Où avait-elle donc bien pu atterrir....? Un léger tintement attira soudain son attention. Juste un peu plus loin... Régulier, léger, cliquetant, comme si on agitait une poignée de piécettes... Et un bruit de pas, déterminé. Semelles de cuir claquant sur le sol vitrifié du couloir désert. Après une brève hésitation, elle se dit qu'une démarche aussi calme et assurée appartenait sans nul doute à quelqu'un de la maison. Quelqu'un qui semblait savoir où aller, et qui aurait surement des informations. Sur la pointes des pieds, elle entreprit donc de suivre le léger tintement, qui allait en s'éloignant.

Elle allait interpeller l'homme, entraperçu au tournant suivant, quand elle le reconnu soudain. Le corbeau qui les avait rejoints dans le salon, un peu plus tôt, juste avant que l'alarme ne se déclenche ! Que faisait-il ici ? Plissant légèrement ses yeux d'ambre, elle fronça les sourcils. Se pouvait-il qui soit au courant de quelque chose...? Mieux valait rester vigilante, l'homme ne lui inspirait qu'une confiance limitée... Elle allait le surveiller... Il serait toujours temps de manifester sa présence un peu plus tard...

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Vous pouvez sentir une odeur horrible, quand Daddy arrive devant la porte doré de la bibliothèque. Un odeur fétide, une sorte d'haleine malfaisante. Une ombre gigantesque se trouve derrière Daddy, silencieuse. La seule chose que tu peux vraiment distinguer Joyce, c'est deux grands yeux oranges.

Un instant tout semble se figer, tandis que Joyce, paralysée par l'horreur, fixe en silence les deux immenses yeux brûlants d'une lueur infernale qui flamboient dans les ténèbres derrière Daddy. Le visage exsangue, la respiration coupée, elle sent ses jambes lâcher sous son propre poids alors que soudainement, le temps reprend ses droits, et qu'un hurlement de terreur strident lui échappe.

Son propre cri lui faisant l'effet d'un électrochoc, où peut-être est-ce parce que la putride créature a tourné son regard malfaisant vers elle quand elle s'est mise à hurler, la jeune fille tente péniblement de recouvrer ses moyens, et se remet maladroitement sur ses jambes avant de se jeter à couvert derrière une vitrine chargée d'objets exotiques et autres souvenirs occultes.

Merde....!! Qu'est-ce qu'elle est sensée faire contre une ombre gigantesque, qui a l'air de sortir tout droit du 7ème Cercle des Enfers ??? Elle n'a même pas d'arme ! Et il est peu probable que la collection de gadgets poussiéreux qui encombrent la vitrine soit d'une quelconque utilité. Pourquoi est-elle venue ici toute seule. POURQUOI ?????

De l'aide... Il leur faut de l'aide... La radio !! Frénétiquement, elle enfonce le bouton "ON" de la petite radio attachée à sa ceinture, et supplie presque l'appareil, la voix éraillée par la peur :

- "Joyce à central.... O-on a un problème.... Secteur 51... Un m-monstre... Envoyez quelqu'un... Vite ! VITE !!!"

Un sanglot étouffe presque la fin de sa phrase, tandis que l'adolescente se recroqueville dans sa cachette, essayant tant bien que mal de disparaitre. Si cette foutue créature la suit, elle vendra chèrement sa peau... Pourvu que l'homme qu'elle a filé jusqu'ici soit mieux armé qu'elle... Merde... Merde merde merde....!!

Christopher se retrouve devant la grande porte de la bibliothèque. Il ne peut s'empêcher de l'examiner pour voir comment l'ouvrir sans laisser de trace. Il est certain que le directeur n'aimerait pas du tout son intrusion sans raison valable.

Puis soudainement, il a un mauvais pressentiment. Il y a quelque chose de malsain, de fétide dans son dos. Daddy réajuste sa prise sur on livre de la main droite. Il se prépare à faire un pas sur le côté, à pivoter...

Le Pasteur avec vivacité, effectue un pas sur son côté gauche, et profite de l'inertie de son mouvement, pour pivoter sur son pied. Dans le même mouvement, il arme son bras droit, le vieil ouvrage bien en main.

Daddy entend les plaintes d'une agent derrière l'ombre. Il a eu raison de se préparer au pire. Christopher n'a plus le temps de réfléchir. Il doit faire un choix.

Le choix est fait. Il doit abattre cette potentielle menace. Son bras des cent avec force, la main lache l'épais livre. Le bouquin s'envole vers la tête de la monstrueuse créature...

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Les yeux oranges se ferme à l'approche du livre qui s'enfonce dans les ténèbres. Un petit silence suivi par le bruit du livre qui tombe au sol. Vous pouvez de nouveau respirer, la présence oppressante disparait. Tu reçois un message sur ta radio Joyce:

"Nous envoyons des renforts le plus vite possible, retenez la créature le plus longtemps possible."

Sentant soudainement un poids disparaitre de ses épaules tandis que la présence malfaisante semblait s'être évaporée, Joyce jeta un coup d'œil prudent aux alentours, méfiante, avant de de murmurer sa réponse, les lèvres presque collées à la radio.

- " La créature s'est dissipée suite à une interaction violente avec un agent. Un collègue - je ne connais pas son nom - lui a jeté un objet contondant. Euh... Un livre je crois. L'entité se présentait sous la forme d'une ombre de grande taille, avec des prunelles orange vif, et était accompagnée d'une odeur méphitique. Elle n'est actuellement plus dans notre champ de vision. Nous vous tenons au courant, Central."

Radio toujours en main, la démarche hésitante - cette bête peut sûrement revenir d'un instant à l'autre - Joyce fit quelques pas en direction de l'homme toujours en alerte près de la porte. Elle lui devait une fière chandelle ! Hurler et fuir n'était probablement pas la chose la plus utile ni la plus glorieuse à faire... Deux marques sombres colorant ses joues pâles, elle fini par lui demander d'une voix embarrassée :

- " Vous allez bien ? Vous n'êtes pas blessé ? Je suis euh... l'agent Fawcett. Joyce Fawcett. Le Central est prévenu de la présence de cette créature. Nous devons la retenir, si jamais elle revient... Enfin essayer... "

La jeune fille esquissa un demi-sourire nerveux, tout en scrutant à nouveau les alentours. Elle préférait ne pas se laisser surprendre par la bestiole en question, si jamais cette dernière décidait de revenir dans les parages...

Un léger sourire carnassier se dessine sur le visage du Pasteur, alors que l'ouvrage frappe la créature. Toutefois, l'expression devient rapidement de l'irritation. Toutefois, son visage se détend alors qu'il porte son attention sur la jeune personne finissant son rapport au central.

Daddy laisse la jeune femme s'approcher de lui. Son attention se porte aux alentours, cherchant à savoir si le démon se trouve encore dans les environs.

Joyce a écrit:: " Vous allez bien ? Vous n'êtes pas blessé ? Je suis euh... l'agent Fawcett. Joyce Fawcett. Le Central est prévenu de la présence de cette créature. Nous devons la retenir, si jamais elle revient... Enfin essayer... "

Le pasteur tend la main, son visage reste toutefois fermé.

Christopher Asher. Maintenant, voyons si la bête n'est pas restée dans les environs.

Daddy maudit intérieurement la présence de Joyce. Sans elle, il n'aurait pas hésité un seul instant et aurait tenté de rentrer dans la bibliothèque. Maintenant, il n'a plus qu'à espérer que la créature lui donne un prétexte de forcer le passage dans la chambre.

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Vous entendez des bruits de personnes qui cours vers vous. Deux hommes habillés de costumes noirs vous rejoignent. Ils ont tous deux des sorte de "fusils de l'espace" et l'un d'eux a des lunettes bizarres sur la tête. Un équipement tout droit sorti d'un vieux films de série B.

"Restez en retrait, nous prenons les choses en main."

Les agents se mettent au travail en inspectant la zone.

La jeune fille prend la main que Christopher lui tend, et la serre légèrement en guise de salutation. Il s'agit d'ailleurs plus un effleurement timide du bout des doigts que d'une réelle poignée de main franche et massive. Elle recule ensuite de quelques pas, et n'abandonne sa posture crispée, inquiète, qu'à l'arrivée des deux autres agents.

Au moins, ils semblent armés pour faire face à la terrifiante créature entraperçue quelques minutes plus tôt. Bien que leur matériel soit pour le moins inhabituel... Fixant les deux hommes, Joyce détaille avec attention les armes tarabiscotées et la paire de lunettes cuivrée, munie d'une série de lentilles déformantes qui renvoient d'étranges reflets irisés sous la lumière des néons. Non, vraiment... Elle n'a jamais rien croisé de pareil... Espérons que ce sera efficace. Ou mieux encore, qu'ils n'aient pas à s'en servir. Après tout, il est peut-être possible de capturer la bête sans la blesser ? Certes elle sent aussi mauvais qu'une poubelle de fast-food abandonnée en plein soleil, et son faciès était loin d'être... avenant. Toutefois, elle n'a attaqué personne. Non, c'est même eux qui ont ouvert les hostilités... Enfin... Tout de même... Cette présence malsaine... Terrifiante...

Réprimant un frisson d'horreur, l'adolescente au teint ivoirin fini par s'adresser aux deux autres agents, veillant toutefois à ne pas trop les déranger dans leurs recherches :

- " De quoi s'agit-il ? Cette créature, je veux dire... A t'elle des aptitudes particulières envers lesquelles nous devons nous montrer particulièrement vigilants si elle réapparait...?"

Daddy regarde arriver la cavalerie, avec étonnement et surprise. Profitant de la diversion, il s'écarte de Joyce. Christopher fait quelques pas sur le côté, pour se retrouver à proximité de son livre. Il se se penche pour le ramasser. Après avoir un coup d'œil à l'ouvrage pour s'assurer qu'il n'est pas trop abîme, le pasteur porte son attention à la mince équipe d'intervention

Avez-vous besoin d'un coup de main ?

Après tout, il est venu ici pour donner un coup de main. Pourquoi pas commencer aujourd'hui.

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L'agent avec les lunettes inspecte toute la zone avec attention. L'autre vous répond, mais vous voyez bien qu'il reste sur ses gardes.

"Je ne sais pas. Nous n'avons que très peu d'informations. On sais qu'il se déplace de façon aléatoire, peut être une sorte de téléportation. Mon collègue fini ses relevés et nous vous emmenons au Docteur Corrigan..."

- " Très bien."

Quoique pas particulièrement rassurée par ces maigres informations, Joyce tente d'afficher un air déterminé. Après tout, il y a un agent qui sait se téléporter. Et Estel s'y connait bien en créatures démoniaco-méphitiques-extra-planaires. Et puis ces deux hommes semblent très sûrs d'eux. Très pro. Oui. Tout va bien se passer. Pas de problème. Enfin... Espérons...

Toujours en alerte, ses yeux d'or sombre balayant nerveusement les alentours, la jeune fille attend que les deux agents aient terminé leur repérage pour les suivre chez le docteur Corrigan.

Christopher reste toujours sur ses gardes, et attend sans rien dire que l'agent finisse ses recherches pour les conduire au près du Docteur Corrigan. Il ne peut s'empêcher de penser à la créature, de se demander de qui il s'agit, quel est son mode de déplacement. En effet, si elle est capable de se téléporter, comment ont-ils réussi à la garder dans une cellule. Voilà une question qu'il faudra poser au Docteur.

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Les deux agents semblent avoir trouvé des choses intéressantes. Ils reviennent vers vous.

"Bien allons y. Surtout restez bien entre nous, on ne sait jamais."

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